Raconter…
L’étude d’après l’Œuvre d’un maître
nous invite à étudier les « recettes » du peintre, à comprendre sa
manière de cadrer le paysage, et d’en articuler les différents éléments :
la composition.
Il s’agit pour nous d’exprimer sur le
papier ce que nous inspire une peinture, d’en traduire notre perception. En
faire la réplique ne présenterai pas grand intérêt dans notre apprentissage.
Cette approche nous aide à rentrer
dans l’œuvre, à en saisir la forme d’abord, le fond ensuite. Le peintre nous
oriente dans la lecture de son œuvre. C’est
à nous d’en décrypter les clés, pour pouvoir ensuite les appliquer dans nos
dessins.
1- Approche graphique- étude de composition
Apprenez à
dessiner petit. Le petit dessin nous invite à aller à l’essentiel. Un grand
dessin a vite fait de nous perdre dans le détail. La vignette est un moyen de
traduire la première lecture que nous avons d’un tableau. Nous n’en gardons que
les grandes lignes nous affranchissant ainsi des détails. Promenez-vous dans la
galerie d’un musée et essayez, en un minimum de temps, de dessiner le plus de
vignettes possible.
Si un sujet mérite selon vous d’être plus fouillé, vous pouvez alors l’agrandir en veillant à bien retrouver les éléments que vous aurez notés dans votre première ébauche.
Vous pouvez ainsi faire deux, trois…
dix propositions d’un même sujet, en agrandissant progressivement votre échelle
de représentation.
2- hachurer
La
hachure, plus facile à utiliser que le lavis, vient en renfort du dessin. Nous
pouvons y recourir pour diverses raisons : distinguer des masses les unes
des autres, créer des rythmes, apporter du contraste, travailler le modelé, les
valeurs…
L’usage que l’on en fait peut être
plus ou moins subtil.
Dans un second temps, vous pouvez
soutenir votre hachure d’un lavis monochrome. La combinaison des deux permet de
renforcer l’intensité des parties laissées blanches.
3- Trier l’information
Nous
l’avons vu, le choix de l’échelle du dessin détermine la densité d’information.
Il est important de savoir, à l’inverse, adapter l’échelle de représentation à
ce que l’on souhaite exprimer dans notre croquis. Nous apprendrons à ne
conserver que les détails qui servent notre propos. Dans la même perspective, certains
éléments du tableau pourront, sinon être supprimés, n’être suggérés que par
quelques traits.
Dans le dessin ci-dessous, si Louis
XIII est à mon sens l’élément dominant de la composition de Philippe de Champaigne, il me parait important de
suggérer l’environnement dans lequel il s’inscrit. Je vais donc évoquer par
leurs seuls contours le génie qui le couronne, et les quelques accessoires du
décor. La hachure permet dans un second temps de ramener l’attention sur le
sujet principal.
4- A propos du paysage
La
méthode est la même. Essayez de traduire par de petites vignettes un maximum de
tableaux. C’est en répétant l’opération (inlassablement), que vous en
intégrerez toute l’utilité. N’hésitez pas à traiter de très grands formats. Un
dessin de 2 mètres de côtés peut ainsi être ramené à une vignette de 4 cm de
côtés.
Traitez de nouveau l’un des tableaux, mais
cette fois dans une vignette plus grande : 10 cm de côté. Retrouvez les
marqueurs de votre première esquisse en y associant quelques détails
supplémentaires.
L’opération peut être répétée autant
de fois que nécessaire… jusqu’à atteindre le format de l’original. N’oubliez
toutefois pas qu’il ne s’agit pas de faire la réplique du modèle… cela nous
libère de la comparaison ! Nous essayons à travers cette démarche de
comprendre les procédés du peintre. Sa peinture est un sujet d’étude… nous
avons donc toute la liberté d’en faire ce que nous voulons… entre autres de le
malmener !
Pour reprendre les trois paliers… Le
premier croquis est une étude de composition. Il me permet, à cette échelle de
comprendre le jeu des masses présentes dans le dessin. Le second dessin est une
étude de valeurs. Il me permet de comprendre la répartition des zones claires
et foncées. Le troisième dessin me permet d’étudier la perspective dite
« atmosphérique ». La répartition et l’intensité des couleurs chaudes
et froides.
Mille merci for the janvier stage recap. A good drawing guide to the Louvre.
RépondreSupprimerSuper!
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