dimanche 26 avril 2020

LE CAHIER DU DESSIN

Le dessin urbain / chapitre 2


"Le dessin est bien souvent réduit à sa seule valeur esthétique. Abordé dans cette perspective, l’exercice peut vite s’avérer décourageant pour celui qui ose s’y essayer. Combien de temps nous faudrait-il pour parvenir à égaler les maitres qui nous ont précédés? Je ne dessinerai jamais comme Rembrandt. Mais qu’importe ! Je trouve mon compte ailleurs. Autrement. Et si le dessin n’était finalement qu’un bon moyen de s’accorder un instant de répit, un moment privilégié, consacré à la contemplation et au plaisir du geste. Le dessin nous permet de reposer nos esprits continuellement sollicités par les aléas du quotidien".

Ce second numéro du cahier du dessin s'inscrit dans la continuité du précédent. Je vous propose une série d'exercices progressifs, se présentant sous forme de pas à pas, et traitant des questions liées à la représentation de la ville in situ. Le troisième numéro sera consacré à la représentation de la nature et paraitra en juillet prochain.

Vous pouvez dès maintenant commander ce deuxième numéro, le premier étant toujours disponible.
renseignements et commande: jeremysoheylian@yahoo.fr
tarif (hors frais de port): 15 euros
nombre de pages: 52






mardi 18 février 2020

OMBRE ET LUMIERE

Si le dessin nous invite à considérer notre environnement à travers les lignes et les contours, il en va autrement quand nous travaillons l'ombre et la lumière. Nous allons apprendre à lire les masses: noires, blanches, et toutes celles comprises entre ces deux extrêmes: les demi-teintes.
Travailler la lumière revient à associer des masses sombres à des masses claires, et pour que l'effet ne soit pas trop tranché, nous ménageons des transitions, des dégradés permettant d'aller progressivement d'un extrême à l'autre. Ces valeurs intermédiaires sont les demi-teintes.

Pour tous les exercices qui suivent, j'ai utilisé des crayons de couleur. Les polychromos de Faber Castell.

1 / Dégradés

Dessinons quelques carrés  puis remplissons les de hachures. Nous commençons avec une hachure soutenue que nous éclaircissons progressivement. Recommençons en doublant le nombre de carrés. Le dégradé devient plus progressif. Essayons ensuite, en jouant sur la pression que nous exerçons sur le crayon, de dégrader progressivement une hachure. En relâchant la pression trop vite, notre dégradé de couleur passe rapidement de sa valeur la plus forte au blanc.Le but est donc d'étirer le dégradé au maximum.


2 / Composer

Promenons notre crayon sur la feuille, de façon tout à fait aléatoire. Quand notre ligne est suffisamment entrelacée, remplissons les différentes zones de hachures, sans faire de dégradé, mais en changeant de valeur d'une zone à l'autre. Nous veillerons à ce que deux zones contiguës ne soient jamais de la même valeur. Nous cherchons une forme d'équilibre dans la composition en jouant sur la répartition des masses sombres et claires.


3 / Ombre propre et ombre portée

Nous pouvons distinguer deux types d'ombres. L'ombre propre est celle qui s'applique sur la partie d'un objet qui ne reçoit pas de lumière. L'ombre portée est l'ombre projetée par un objet sur un autre objet, ou sur un plan. Même si ça n'est pas systématique, l'ombre portée est généralement plus soutenue que l'ombre propre. L'ombre propre permet de travailler le modelé d'une forme. Si la surface ombrée n'est pas plane, l'ombre devra être travaillée en dégradé. L'ombre portée permet de détacher un objet d'un autre; un plan d'un autre.


Sur l'exemple qui suit, les ombres portées sont assez prononcées. Les parties ombrées de la plante sont claires. Le contraste est assez marqué entre le sujet et le fond sur lequel il repose. Nous pouvons ainsi superposer autant de plans que nous le désirons, en jouant sur la valeur des ombres.

 4 / Drapés

Le drapé peut être ombré en appliquant les principe du paragraphe précédent. Chaque pli d'un drapé peut être décomposé en trois partie: une partie reçoit la lumière, une partie n'en reçoit pas, enfin, la troisième partie est celle du drapé sur lequel se projette l'ombre du pli. Le dégradé est toujours de mise. Il faudra enfin jouer sur la répartition des masses comme nous l'avions fait dans l'exercice de composition.


5 / Dessiner avant d'ombrer

Pour que le travail des ombre se fasse de manière claire, il est important que le dessin construit en amont soit lui même le plus clair possible. Entrainons-nous à dessiner rapidement quelques sujets. Le dessin qui n'a d'autre vocation que de porter les ombres disparaitra progressivement sous la hachure. S'il n'est pas clair, nous ne saurons pas sur quelles lignes appuyer nos hachures. Essayons ensuite, sur de petite études, de placer les ombres. Pour ombrer un corps, nous appuyons la hachure au niveau des articulations, et relâchons progressivement la pression en nous en éloignant.

6 / Rapport entre le sujet et le fond

La lumière nait du contraste. Un sujet traité dans des valeurs claires supportera bien un fond soutenu. Plus le contraste sera marqué entre un sujet et son fond, et plus la lecture des formes sera évidente. Si les valeurs du fond sont proches de celles du sujet, les deux se confondent. Il sera donc intéressant de forcer les contrastes sur les zones que nous souhaitons mettre en avant, et au contraire, de baisser les contrastes autour des parties secondaires.


Sur l'exemple qui suit, le contraste est prononcé autour du visage, du cou et des trapèzes. Le contraste est à l'inverse moins appuyé autour de la chevelure et de la robe.


7 /  Se libérer du dessin

Nous l'avons dit, le dessin ne doit pas être trop appuyé, un bon dessin est un dessin qui disparait complètement sous les hachures. Essayons de nous libérer complètement du dessin en traitant directement les ombres, sans crayonné préalable. Nous faisons monter les valeurs très progressivement en essayant de faire apparaitre le sujet à partir des masses ombrées.



lundi 13 janvier 2020

LE CAHIER DU DESSIN / NUMÉRO 1


          Progresser ensemble
Le cahier du dessin est un outil pédagogique que j’adresse à tous les dessinateurs, débutants et confirmés, dilettantes et professionnels, enfants et adultes. Depuis plusieurs années je travaille à la rédaction d’un manuel de dessin qu’il me semble approprié de publier de façon fragmentée. Le format de la revue trimestrielle me permet d’aborder dans chaque numéro une thématique particulière. Apprendre à dessiner est une vaste entreprise. Nous allons essayer ensemble de décortiquer les différentes questions liées à la pratique du dessin en veillant à ne pas nous disperser.  Le regard que je porte sur le dessin et sur sa façon de l’enseigner évoluant de jour en jour, ce format nous permettra d’avancer ensemble de façon concomitante.

          La technique au service du regard
Je vous propose, avec ce premier cahier, une introduction au dessin urbain. A travers une série d’exercices nous essayerons de poser ensemble les bases du dessin en plein air. La méthode d’apprentissage que je développerai dans les numéros successifs  est celle à laquelle je m’astreins moi-même depuis que je pratique le dessin. Elle repose sur deux axes: L’étude théorique en atelier et la mise en pratique in situ. Avec le temps nous apprendrons à nous libérer des considérations techniques pour nous tourner vers une expression plus sensible reflétant la perception que nous avons de notre environnement. Je resterai à l’écoute de vos aspirations et de vos questionnements. J’écris ces cahiers avec l’idée qu’ils renforceront votre goût du dessin, et qu’ils vous conforteront dans votre pratique personnelle. Depuis que j’enseigne le dessin, j’ai le souci d’adapter la forme de ma pédagogie aux attentes de mes élèves. Le dessin n’est pas une science exacte. La façon dont je le pratique est une remise en question permanente, la façon dont je l’enseigne est un questionnement de chaque instant. Vos suggestions seront toujours les bienvenues.

La pratique du dessin va nous inviter à goûter ensemble aux plaisirs de la flânerie, de la contemplation, et du tracé.

date de parution du premier numéro: 15 janvier 2020
prix: 15 euros / TTC (hors frais de port)
pour le commander: Contact / jeremysoheylian@yahoo.fr





lundi 13 mai 2019

carnet de voyage

Avril sous le ciel d'Italie.

Une excursion pré-stage à Pérouse m'a permis de redécouvrir cette merveilleuse petite cité, capitale de l'Ombrie. Nous y étions Milena et moi pour préparer les stages que nous y animerons en septembre prochain. Pérouse était pour moi un souvenir vieux d'une douzaine d'années. La parcourir avec Milena qui y a vécu quelques mois a été un enchantement.
Beaucoup moins touristique que ses voisines Sienne et Florence, elle n'en est pas moins belle. La ville s'est construite sur la crête des collines, à l'image de Sienne. Ces quelques jours m'ont permis de prendre le temps d'apprécier la ville et d'en faire quelques croquis d'étude.
Voici donc le carnet que j'ai rempli pendant cette quinzaine. Notre séjour à Pérouse s'est poursuivi d' une semaine de stage dans les rues de Sienne( le sujet de mon prochain article) pour s'achever sur une brève et pluvieuse journée Florentine.





Quelques morceaux choisis du carnet:

dans le train entre Bâle et Milan
une rue de Pérouse et l'arco etrusco



une rue de Pérouse

Basilica di San Pietro

promenade de l'aqueduc

Pala di santa Maria dei Servi par Perugino
à la galerie nationale d'Ombrie

plâtre de Canova pour les trois grâces. 
La version marbre est conservée à Londres,
et les lyonnais pourront en admirer une étude
en terre au palais saint Pierre

Duomo de Sienne et détail de la chaire réalisée par
Nicola et Giovanni Pisano

dans le baptistère de Sienne

le David de Donatello au Bargello à Florence